
Vitaly Churkin, Ambassadeur russe auprès des Nations Unies, parle aux médias après avoir assisté à une réunion du Conseil de Sécurité sur le rapport des enquêteurs sur les armes chimiques en Syrie le 16 septembre, au QG de l’ONU à New York – Photo AFP/Stan Honda
RT, le 16 septembre 2013
Le représentant de la Russie à l’ONU affirme que le rapport qui vient d’être dévoilé sur l’attaque chimique du 21 août en Syrie n’offre aucun « élément incontestable ou des conclusions » sur qui en a donné l’ordre. Les USA et le Royaume-Uni disent que l’étude confirme que le régime était derrière l’attaque.
« Le rapport est bien fait mais très technique. Il évite les jugements catégoriques et les conclusions, et doit être étudié de près, » a dit Vitaly Churkin aux médias russes au QG de l’ONU à New York.
« En l’examinant, les gens peuvent en arriver à leurs propres conclusions, mais j’espère qu’elles ne seront pas mues par des motivations politiques. »
Toutefois le conseiller en sécurité nationale du président US Barack Obama, Susan Rice, a dit dans une déclaration que les preuves techniques de présence de gaz sarin de haute qualité dans le rapport « renforce notre évaluation que ces attaques ont été commises par le régime syrien, comme seuls eux disposaient de la capacité de monter une attaque de cette manière. »
Plus tôt, l’envoyée de Washington auprès de l’ONU Samantha Power avait dit que l’étude prouvait que « seul le régime » avait la capacité de commettre l’attaque sur une banlieue de Damas où les USA affirment que 1400 vies ont été perdues. Le ministre des affaires étrangères britannique William Hague a également dit que les résultats étaient « entièrement cohérents » avec l’attitude britannique antérieure où les forces de Bachar al-Assad étaient responsables de l’attaque.
Churkin a dit que les suggestions disant que l’attaque était une provocation des rebelles « ne peuvent pas être ignorées ».
Le rapport de 38 pages a été compilé par une équipe d’experts de l’ONU, qui a inspecté Damas à la fin du mois dernier, et recueilli plus de 30 échantillons sur des victimes et sur l’environnement. Ses auteurs affirment qu’ils ont trouvé « des preuves claires et convaincantes que des missiles sol-sol contenant l’agent nerveux du gaz sarin » ont été utilisées sur « une échelle relativement grande » pendant l’attaque en août. Le rapport ne porte la faute à aucun des deux côtés.
Le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-Moon a appelé l’incident un « crime de guerre ».
Churkin a aussi dit aux journalistes de « ne pas tirer de conclusions hâtives » lorsqu’il lui fut demandé si des marquages en alphabet cyrillique, qui ont été trouvés sur des roquettes ayant soi-disant été utilisées lors de l’attaque, prouvaient qu’elles avaient été en possession des forces gouvernementales. Il déclara que les affirmations états-uniennes et britanniques selon lesquelles les rebelles ne disposent pas de la capacité d’exécuter une attaque chimique de grande ampleur ne sont « pas ancrées dans la réalité ».
La semaine dernière, la Russie et les USA ont mis en avant une proposition qui verrait la Syrie remettre ses armes chimiques à des observateurs internationaux. La Syrie a aussi offert de rejoindre la Convention sur les Armes Chimiques – un traité international qui régule la destruction de telles armes – le mois prochain.
Source: http://rt.com/news/churkin-un-chemical-report-938/
Catégories :International
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